top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurorele

La légitimité ou le syndrome de l'imposteur

Doutez-vous régulièrement de vos compétences et de vos capacités ? Avez-vous tendance à mettre votre réussite sur le compte de facteurs externes comme la chance, le hasard ou la sympathie d’autrui ?

Si c’est le cas, alors vous souffrez probablement du syndrome de l’imposteur


Douter de vous, de vos capacités, de vos compétences ou de votre intelligence peut entraîner de lourdes conséquences aussi bien sur le plan émotionnel que physique.

À force de croire que votre réussite n’est que le résultat de facteurs externes, vous cultivez la croyance symptomatique que vous êtes nul. Vous développez ou entretenez alors une faible estime de vous-même et votre confiance en vous-même dégringole.

De plus, le risque est que vous vous surinvestissiez dans votre job en pensant qu’il faut abattre un travail colossal pour atteindre l’objectif que vous vous êtes fixé ou que l’on vous a fixé. Ou tout simplement pour être légitime et mériter votre place.

L’imposteur n’attribue jamais son succès à des causes internes. Sa réussite serait due uniquement à des causes externes : la chance, le jugement erroné des autres ou la sympathie qu’on lui porte. Il sous-estime la valeur de son travail.

L’impression de tromper son monde concernant ses compétences et de ne pas être légitime dans son travail. L’imposteur va alors « travailler excessivement », parfois jusqu’au burn out.

Peur et anxiété à l’idée d’être démasqué à cause de ce sentiment d’imposture : « Je fais mal mon travail puisque ce n’est pas mon rôle ».

Les imposteurs ont des traits de caractère communs. Il s’agit souvent de personnes introverties, qui n’arrivent pas à accepter les compliments. Elles sont anxieuses à cause de leur peur de l’échec et de l’évaluation. Elle se sentent coupables de réussir et surestiment bien souvent les compétences de leurs collègues.


Un syndrome qui touche autant les femmes que les hommes, mais les femmes y sont plus sensibles car elles recevraient moins de soutien.


« Pour obtenir un poste à responsabilités, en général, un homme se positionne en expert et apprend ensuite, rapporte la journaliste. A l'inverse, la plupart du temps, une femme, avant d'envoyer son CV, aura besoin de cocher toutes les cases pour se donner l'autorisation de postuler. Elles se reconnaissent travailleuses, plutôt que talentueuses selon la journaliste Elisabeth Cadoche et la psychothérapeute Anne de Montarlot.


Une étude sur des salariés dans les hautes technologies a ainsi montré que 50 % des femmes avaient fréquemment expérimenté ce syndrome contre 39 % des hommes. « Plus on s'écarte de la norme sociale et culturelle du milieu dans lequel on travaille, plus le syndrome de l'imposteur risque d'émerger », note le psychosociologue Pierre Kirgo, qui réalise une enquête dans une grande entreprise sur l'intégration des femmes dans les métiers techniques.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer apparition :

- L’environnement dans lequel vous avez grandi, votre contexte familial ou vos traits de personnalité.

- L’école nous formate avec l’exigence de la performance

- L’exigence de performance imposée par la société

- La faible estime de soi et le manque de confiance en soi

Que faire ?

Prenez une feuille de papier et répondez aux questions suivantes : qui avez-vous l'impression de tromper ? Quelles situations avez-vous tendance à expliquer par des causes indépendantes de vous (chance, hasard, coïncidences, relations, erreurs.) ? Qui peut vous démasquer ?


Trouvez des personnes proches et de confiance avec qui vous pourrez échanger ouvertement sur le sujet. N'hésitez pas à leur exprimer vos sentiments, vos doutes, craintes... Cela vous permettra de vos dédramatiser et de vous rendre compte que d'autres personnes partagent vos ressenti

s.

De manière générale, il s’agit d’être moins dur à l’égard de soi-même. Il faut apprendre à reconnaitre ses succès et admettre qu’ils ne sont pas tous liés à la chance, être fier de ses compétences, accepter les compliments et se détacher de la course à la performance. Inutile de se comparer aux personnes les plus brillantes : beaucoup ressentent également de l’incertitude.

Voici la liste récapitulative de critères descriptifs établie par Holmes, Kertay, Adamson, Holland et Clance:

1. L'individu se décrit comme un imposteur (tricherie, plagiat, fausse intelligence, fraude)

2. 11 a des difficultés à accepter les félicitations et la reconnaissance

3. Il lui est difficile de croire qu'il mérite les retours positifs

4 Il tend à être déçu de sa réalisation, pensant qu'il aurait pu mieux/ plus faire

5. Il craint que les autres puissent un jour découvrir son manque de connaissances ou de compétences

6. Il a peur de l'échec

7. Il a peur de ne pas pouvoir répéter, reproduire son succès

8. Il a le sentiment de ne pas être la même personne en public et cn privé

9. Il tend à réussir, même s'il craint l'échec avant même d'essayer

10. Il craint de ne pas réaliser les attentes

11. Il se sent moins capable ou intelligent que les autres, malgré des signes évidents qui prouvent le contraire

12. Il tend à attribuer son succès à des causes externes

13. Il peut croire que des rituels comportementaux sont nécessaires pour assurer une réussite

14. Il peut préférer des postes à bas niveau/ non stimulants de peur d'échouer à un poste légitime de ses capacités

15. Persiste à se croire incompétent, malgré des signes de réussite Si vous présentez au moins 5 de ces caractéristiques, vous manifestez probablement un syndrome de l'imposteur...





Trouvez des personnes proches et de confiance avec qui vous pourrez échanger ouvertement sur le sujet. N'hésitez pas à leur exprimer vos sentiments, vos doutes, craintes… Cela vous permettra de vos dédramatiser et de vous rendre compte que d'autres personnes partagent vos ressentis.

72 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
Post: Blog2 Post
bottom of page